Homunculus explore la fétichisation du corps masculin nord-africain dans les espaces numériques de rencontres gay, où le désir et le rejet se mêlent sous le regard occidental.
Le film interroge la manière dont l’imaginaire collectif, nourri par les mythes coloniaux et les stéréotypes contemporains, transforme « l’Arabe » en une figure à la fois séduisante et menaçante.

En s’appuyant sur l’univers du jeu vidéo Skyrim et son esthétique d’héroïc-fantasy, l’œuvre établit un parallèle entre la figure fantasmée de l’Arabe et un monde de « Vikings », symboles de virilité et de pureté raciale.
À travers son propre avatar un elfe à la peau dorée, le réalisateur met en lumière la construction raciste qui impose une identité sexualisée et violente, déconnectée de la nature du personnage.

À mi-chemin entre documentaire et essai visuel, Homunculus se veut un miroir critique des projections collectives, où les dynamiques contemporaines du racisme se révèlent dans la virtualité.
Le film invite ainsi à réfléchir aux mécanismes historiques et actuels de l’oppression et du fantasme, dévoilant les racines profondes des stéréotypes destructeurs.